[nu] le 29 mars au Vivat (Armentière)

 

Thomas Suel : voix

Christian Pruvost : Trompette

Jérémie Ternoy : Rhodes

Alexandre Noclain : projection multiphonique

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Le quatuor à l’origine de [dukɔ̃ne] – son précédent spectacle – poursuit sa démarche d’expérimentation poétique et musicale avec [nu] qui entend explorer les frontières de la musique et du langage, la musicalité des mots, le signifié des sons et leurs interactions. Il s’agit d’investir les terrains de rencontre, voire de fusion entre sens et sons grâce à une musique hors norme qui réinvente les instruments et s’affranchit de ses frontières habituelles. [nu] se propose de mettre en miroir le un et le nous autour du phonème [nu]. En phonétique [nu] signifie « nous », « noue », « nou » ou « nouer ». Singularité, communauté, condition partagée et existences atomisées, histoire et instant, solitudes et liant, qu’est-ce que le [nu] ? [nu] parle de l’être nu, jeté au monde, de la solitude intérieure, de la vie des mots dans le corps, du souffle, du regard, du cheminement, de la mort. [nu] parle aussi du nous contemporain, des tensions entre fraternité et modernité. Et [nu] parle du liant du monde, de sa continuité (la noue du monde).

Le nous ultime est celui du [nu] qui rassemble tous les nous, les nœuds et les noues du monde. Dans quel état est le mot « nous » ? Ici, la posture de Thomas Suel est celle d’un poète plus que d’un comédien : être un corps qui parle à nu et se faisant parle de nous. Ici, la composition musicale associe écriture et phases d’improvisation à la trompette et au Fender Rhodes. Grâce à différents modes de jeu, le langage musical de Christian Pruvost et Jérémie Ternoy emmène l’auditeur dans un univers proche de la musique concrète. Le quatuor explore aussi la mise en espace du son en expérimentant la projection multiphonique grâce au travail d’Alexandre Noclain. Contrairement aux spectacles traditionnels où l’espace de projection sonore est conçu de manière frontale, il s’agit de spatialiser le son pour enrichir les possibilités d’écriture et de composition, et placer le spectateur en immersion.

 

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